Les Aventures De Twilightby Piks3l
Chapters
1. Chapitre 1 : Le pilote
Disclaimer : C'est un autre projet, il me trotte dans la tête depuis trop longtemps. Donc je le poste. Promis, je termine « Triangle » avant la fin de l'année. [UPDATE] Je vais désormais indiquer mes références.
Chapitre 1 : Le pilote
Manehattan, « la perle d'Equestria » était la plus grande ville du continent. Elle constituait le centre économique et culturel des Poneys. Canterlot était restée la capitale impériale mais au cours du temps, avec le développement exponentiel de Manehattan, les appartements de la Princesse avaient été déménagés. Canterlot perdit beaucoup de prestige en ce temps mais ce ne fut que pour faire briller encore plus sa sœur, Manehattan. Les années qui suivirent, elle s'étendit, profitant du la conjecture économique favorable. Elle vint à intégrer plusieurs villes plus modestes des alentours. Si bien, que ne sachant plus comment appeler cet immense complexe urbain, les Poneys la surnommèrent : « La Ville ».
Contrairement à Manehattan, la Ville n'était pas homogène, chaque quartier revendiquait une culture propre, un style, une organisation sociale. Le Sud, la part originelle de Manehattan, était le chef-lieu de la mode et des classes aisées, la Princesse y avait ses appartements. On y trouvait de hauts buildings en verre reliés par des tunnels suspendus dans le ciel. Certains se tenaient à dire qu'on pouvait y vivre sans mettre le nez dehors. L'Est était un petit village calme, les maisons n'avaient pas été changées lors de l'intégration à la Ville. Étant donné que les immigrés arrivaient par l'Est, les Poneys venant de tous les coins d'Equestria y avaient établi domicile. Il en sortait un salad-bowl(*) de toutes sortes de région d'Equestria.
Le Nord et l'Ouest étaient des régions plus difficile à décrire, un nouvel arrivant dans la ville n'y aurait vu aucune différence : que des ruelles typiques des petits villages montagnards. Pourtant, l'Ouest, perché plus haut dans les montagnes, était un véritable labyrinthe d'échoppes d'artisans et de bars plus au moins mal famés. L'intégration à la Ville avait été un véritable traumatisme pour ces villages, ils connurent de très fortes modifications dans leur rythme de vie surtout par le tourisme des pics alentours qui fut prit en charge par les entreprises du Sud qui mit donc au chômage toute une frange de la population. C'était justement dans un de ces quartiers qu'une certaine professeure d'Histoire était allée chercher un pilote.
Twilight prit une grande inspiration devant la porte du café que lui avait conseillé Pinkie, elle n'avait pas l'habitude de ce quartier. « L'Aviator » était un boui-boui caché au fond d'une ruelle de l'Ouest de la Ville, la partie la moins bien fréquentée qui faisait les gros titres des faits divers dans les feuilles de choux. L'apparence de l'établissement donnait des hauts-le-cœur : la porte, branlante, était surmontée d'un lanterne si sale qu'on devinait à peine la couleur de l'ampoule. Les murs craquelés étaient couverts de graffitis. L'odeur forte de l'urine et de vomi dérangeait Twilight pensa : « C'est difficile de croire qu'il y a des gens à l'intérieur. »
Soudain, la porte s'ouvrit violemment :
– Reviens quand tu auras de quoi payer ! Dit un homme, habillé en habit de barman(**), qui en jeta un autre à l'extérieur. Ou mieux, ne remets plus ton petit cul d'escroc dans ce bar !
L'escroc en question leva deux majeurs au ciel en disant :
– Je ne sais pas si tu arriveras à quelque chose avec ton macaroni de barman.
Le barman rougit de colère et rentra dans le bar. Twilight remarqua que l'escroc avait les cheveux longs multicolores et surtout, une voix plutôt fluette pour un homme. Elle se souvint de ce que Pinkie Pie lui avait dit : « C'est une pilote avec des cheveux multicolores, elle s'appelle Rainbow Dash. »
– Qu'est ce que tu regardes toi ?
– Ah… Excusez-moi. Balbutia Twilight. Je cherche quelqu'un et je pense que vous soyez cette personne.
– Je crois pas, personne ne me cherche.
Il ou elle, ne lui laissa pas le temps de répondre et commença à s'en aller lorsque le barman réapparu à la porte de « L'Aviator ». Twilight n'en revint pas: il tenait au-dessus de sa tête un juke-box.
– Je crois qu'il faut que je décolle. Dit l'escroc.
Joignant le geste à la parole, elle s'enfuit à toutes vitesse. Le barman, suant et bavant de la bile, lança le juke-box à une distance que Twilight n'aurait jamais cru possible.
– Raiiiiiinbooooow Daaaaaaaaaaaash !
C'était elle. Twilight venait de la louper. Elle tenta de lui courir après mais au bout de trois ruelles, elle ne pût retrouver sa trace.
– C'est moi que tu cherches ? Dit une voix derrière elle
Rainbow Dash se trouvait là, les mains dans les poches, pas même essoufflée alors que Twilight sentait son chemisier lui coller à la peau.
– Je… Je suis professeure à l'Université d'Equestria, je m'appelle Twilight Sparkle, je conduis une recherche sur…
– Holà, la tête. J't'ai pas demandé de me raconter ta vie mais pourquoi tu me cherchais.
– Eh bien, répondit Twilight un peu déstabilisée, j'ai besoin d'un pilote…
– C'est non, je ne vole plus.
Rainbow Dash se retourna et se mit en marche.
– Mais j'ai besoin de vous !
– Et pas moi de toi. C'est non.
Twilight ne comptait pas se laisser faire, elle rattrapa le pilote et lui bloqua le passage.
– C'est vraiment important.
– J'en doute.
– C'est bien payé.
– Ça ne l'est jamais assez.
– S'il vous plaît.
Rainbow Dash fixa son regard dans les yeux mauves de Twilight:
– Écoute la tête, je ne sais pas pour qui tu travailles et ça ne m'intéresse pas. Mais dis-lui qu'on t'a donné de faux renseignements. Je ne vole plus. J'ai pas besoin de ton boulot et c'est pas une espèce de gratte-papier qui veut aller chercher trois cailloux au bout du monde que je vais aider. Je vous connais, vous les intellectuels. Donc colle toi ça bien dans le crâne. Des pilotes il y en a plein, des meilleurs que moi, alors va les voir et oublie moi.(***)
Rainbow Dash repoussa Twilight et s'en alla. Cette dernière était abasourdie, elle n'arrivait pas à reprendre ses esprits : « Ça ne devait pas se passer comme cela ».
– Je m'appelle Twilight Sparkle, je travaille à l'Université d'Equestria dans la faculté d'Histoire, venez me voir quand vous aurez changé d'avis ! Lui cria-t-elle.
Comme toute réponse, Rainbow Dash leva un majeur au ciel.
Ça vous a plu? R&R :D
* : notion de géographie humaine/démographie, c'est un type de mélange social, à opposer avec le « melting-pot ». Le « salad-bowl » est un type de mixité sociale où chacun reste quand même de son côte.
** : Durarara! Bien sur ^^
*** : Ça c'est un gros cliché, le héros qui refuse, vous avez deviné la suite non? :p
2. Chapitre 2 : La machine
Disclaimer : Chapire 2 : Je n'ai pas encore de retours, j'espère que ça leur plaît…
Chapitre 2 : La machine
C'est avec le moral dans les chaussettes que Twilight rentra chez elle. Rien ne s'était passé comme prévu : elle avait bien trouvé le bon pilote mais il aurait dû accepter et non refuser. Pinkie Pie avait longuement insisté pour que ça soit Rainbow Dash qui pilote sa machine. Twilight laissa son désespoir se balancer au rythme des wagons. La Ville avait établi un réseau métropolitain très dense au moyen de petits trains à vapeur. Il passait entre les maisons dans le Nord et l'Ouest, au-dessus dans l'Est et sous terre dans le Sud. Chaque ligne avait sa propre histoire et sa propre population de voyageurs. Bien que le réseau ait été construit pour améliorer les circulations entre les districts, il restait majoritairement utilisé pour du voyage à l'intérieur des quatre régions. Il restait cependant une grande fierté pour l'administration de Celestia qui l'avait inauguré en grande pompe il y a déjà trois ans de cela. Fabriqués de chrome et de cuivre, ces métros dégageaient de gros nuages de suie qui teintait les maisons, les rues et les visages. Ces émanations étaient la source de nombreuses plaintes notamment de la part des habitants du Nord et de l'Ouest mais la majorité de la population louait cette invention qui permit de dégager les routes des carrioles et autres véhicules désormais obsolètes.
Les vitres couvertes de suie empêchaient Twilight voir le paysage, elle se perdit donc dans la contemplation de son propre reflet. Le wagon était peu rempli, juste quelques voyageurs prenait cette ligne. Elle menait à l'extrême Nord de la ville, une zone industrielle désertée des habitants.
– Prochain arrêt : Terminus. Annonça le conducteur dans les tubes de communication.
Les freins se mirent à hurler et le train s'arrêta dans un fracas de tous les tonnerres. « Cette technologie n'est pas au point . » Pensa Twilight en sortant, « peut-être Pinkie Pie pourrait arranger ça ». Le quai et la gare étaient aussi recouverts de suie noire, ce qui leur donnait un air macabre et nocturne. Twilight se dépêcha de quitter cet endroit qui lui donnait la chaire de poule.
Cette partie de la Ville pouvait être considérée comme un début de campagne : il n'y avait pas de lampadaires à allumages hydrauliques, ici les choses se faisaient encore à la main dans an balais quotidien d'allumeur de lampadaires. Les routes, quant à elles, n'étaient pas recouvertes du revêtement noir classique mais étaient boueuses et pleines de nid-de-pie. En résumé, la technologie et la modernité avaient encore du mal à percer dans ces zones-là.
Cela n'avait pas que des mauvais côtés, en effet, ici la plupart des gens se connaissaient. Twilight salua au passage plusieurs allumeurs de lampadaires, des marchands qui fermaient doucement leur boutique. La banlieue Nord avait encore gardée un aspect de village que la Ville avait perdu dans sa course à la modernité.
Si les gens saluaient souvent Twilight, c'était moins le cas avec Pinkie Pie. Habiter en banlieue alors que l'Université se trouvait au centre de la Ville était une chose peu commune surtout pour des professeures. Mais si les deux comparses habitaient là, c'est qu'il y avait une raison : Pinkie Pie, professeure en physique et en ingénieure avait, au cours de ses nombreuses expériences incongrues démoli plusieurs bâtiments et risqué la vie de nombreux citadins. La doyenne, en la personne de la Princesse, avait pris des mesures et assigné Twilight Sparkle, une amie de Pinkie Pie à sa surveillance discrète. Lorsqu'elles se sont installées dans ce pavillon loin de tout, la réputation de Pinkie l'avait précédée et elles eurent tout le mal du monde à s'intégrer à leur voisinage. Twilight qui sortait plus souvent avait fini par se faire apprécier, ce qui n'était pas le cas de Pinkie…
Lorsque Twilight arriva près de la maison, elle vit une vive lumière briller à l'intérieur. « Mais qu'a-t-elle encore fait ? » pensa Twilight. C'était trop fort pour être les chandeliers habituels, elle pensa tout de suite à un incendie. Elle se précipita à l'intérieur et ne vit aucun feu, ne senti aucune chaleur mais à la place un étrange dispositif d'où provenait cette lumière.
– Pinkie ! Où es-tu ? Réponds moi !
Twilight se dirigea vers l'étrange objet, ça ressemblait à une sorte de grand bol en verre mais retourné. C'est de ce bol dont provenait la lumière.
– Pinkie ?
De la cuisine, sorti une fille aux cheveux roses ébouriffés. Elle portait un tablier de laboratoire qui avait oublié sa couleur, son visage était couvert de cambouis et de suie, ne ressortaient que ses dents depuis son immense sourire.
– Ah Twilight ! Comme je suis heureuse de te voir. Tu as vu mon ampoule ?
– Ta quoi ?
– L'ampoule qui brille au milieu du salon ? Tu ne l'as quand même pas ratée ? Je la fais briller grâce à un fil qui chauffe à l'intérieur.
À ce moment, la lumière disparut laissant les deux amies dans le noir.
– Ah oui. Je vois. Dit Twilight.
– Ah mais non ! Pas encore ! Ce n'est pas encore au point. Mais je pense que ça serait une super idée pour remplacer l'allumage hydraulique. Il ne faudrait plus de tuyauterie compliquée et plus d'eau. Ça serait une véritable révolution pour la Ville !
Twilight n'écoutait déjà plus son amie. Elle ne comprenait rien à ses inventions loufoques et attendait que Celestia la relève de son poste de surveillance malgré la sympathie qu'elle éprouvait pour Pinkie. Elle alla s'affaler dans le canapé dans un grand soupir.
– Alors tu as rencontré Rainbow Dash ?
– Elle a dit non…
– Ah mais c'est pas grave ! Répondit Pinkie Pie toute enjouée. Elle ne dit pas toujours oui. Tu essaieras une autre fois.
– Je dois te dire que j'ai un peu perdu espoir de trouver un pilote…
– Mais il faut pas ! La machine que j'ai inventée va tous les rameuter ici ! Et ça fera sûrement changer d'avis à Rainbow Dash ! Attends, je te montre…
Pinkie Pie plongea dans les nombreux papiers qui traînaient dans le salon. Elle déplaça trois tomes volumineux que Twilight reconnu comme les siens, des liasses de feuilles volantes, des outils et un nombre incalculable de trucs, bidules et machins…
– Pinkie, je ne sais pas si…
– Où est-ce que je l'ai mis… Marmonna Pinkie Pie sans prêter attention à Twilight.
Elle fit encore plusieurs fois le tour du salon, fit des allers retours dans la cuisine. « Il doit être quelque part, je l'ai laissé là pourtant…» Marmonna-t-elle. « Je l'ai pris ici, puis là, puis… ». Elle plongea sa main dans sa poche.
– Ah mais il était là, le coquin !
Pinkie apporta le morceau de papier plié en huit à son amie. Il y était dessiné une sorte d'avion mais contrairement aux biplans ou triplans habituels, il n'avait qu'une seule paire d'ailes.
– Je suis certaine que Rainbow Dash voudra piloter cet engin. Dit triomphalement Pinkie Pie.
– Tu es sûre que ça vole ?
– Bien sûr !
– Mais… Il n'est pas encore construit…Comment peux-tu être sûre ?
– En tout cas, je suis sûre que Rainbow Dash voudra le piloter ! Dit Pinkie Pie avec un immense sourire.
3. Chapitre 3 : Une ancienne connaissance
Disclaimer: MLP ne m'appartient pas. Bonne lecture !
Manuel D'Histoire d'Equestria à l'Usage du Cours Élémentaire. (*)
Les Grandes Découvertes :
Equestria est un grand et vaste pays. De nombreuses générations de Poneys ont pu vivre et prospérer dans une atmosphère calme grâce au règne bienveillant de Celestia. Encerclé par le Nord et le Sud de chaînes de montagnes infranchissables, les Poneys ont dû agrandir leurs villes pour pallier à la croissance démographique. Mais un jour un Poney du nom de Pinkie Pie a inventé une machine que pouvait voler plus haut et plus loin que n'importe quel Pégase, C'est à ce moment que les historiens s'accordent pour dire que les Poneys commencèrent à prendre conscience du monde autour d'eux. Equestria avait déjà des pilotes et des machines volantes mais cette époque fut marquée par un pilote : Rainbow Dash. Elle fut la première pilote de la machine de Pinkie Pie malgré le danger que cela représentait. En effet, sa machine n'avait qu'une paire d'ailes – une révolution à ce moment – (voir fig. 31) et de nombreuses personnes pensaient qu'à cause de cela, cette machine, l'avion, ne pourrait pas voler. C'était le cas des Thunderbolts, (voir fig. 32), fameux collectifs de pilotes de biplans.
Pour la petite histoire, Rainbow Dash avait toujours voulu entre dans les Thunderbolts sans jamais y arriver. Certains disent que c'était son destin qui le lui empêchait. Cependant, certains racontent qu'elle aurait d'abord refusé de tester l'appareil. Mais aujourd'hui tout le monde s'accorde pour dire que ce sont des légendes.
Si les vols de Rainbow Dash sont restés marqués dans l'Histoire, son premier vol reste le plus célèbre. Son équipage se composait de Pinkie Pie, la conceptrice de la machine et Twilight Sparkle, la chroniqueuse…
Chapitre 3 : Une ancienne connaissance
– Mademoiselle, voulez-vous bien vous arrêter ? Dit un homme en uniforme bleu ciel, celui de la Police Urbaine.
Lors de la création de la Ville, Celestia avait créée le Comité Urbain, comité qui rassemblait tous les maires des villages avalés par Manehattan afin d'homogénéiser la gestion de la Comité s'occupait de la création de Lois, le pouvoir législatif. Celestia y siégeait en tant que présidente. Afin d'appliquer ces lois, le Comité avait instauré une Police Urbaine, corps para-militaire qui faisait régner l'Ordre, la Justice et l'Amitié les priorités de Celestia.
Rainbow Dash venait de se faire accoster par deux de ces agents.
– Nous aimerions savoir où vous alliez ? Dit le premier.
– Chez moi.
– Et où est-ce ? Demanda l'autre
– Par là…
Les deux agents portaient de grosses lunettes, des goggles, qui, grâce à un peu de magie, permettaient de scanner les données concernant chaque citoyen de la Ville. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour que les deux policiers laissent Rainbow Dash tranquille, ce genre d'interpellations étaient fréquentes dans la partie Ouest de la Ville. De nombreux habitants ne respectaient pas les trois préceptes de Celestia.
Lorsqu'elle rentra chez elle, Rainbow Dash trouva son appartement vide et froid, comme chaque soir. Elle avait beau se faire régulièrement jeter de « l'Aviator », elle y retournait toujours. Par habitude, par solitude, par nostalgie : c'était le bar préféré de son amie… « Fluttershy » Soupira-t-elle. Aujourd'hui, cela faisait six ans, jour pour jour, que Fluttershy avait perdu la vie dans un accident de vol. Sur une étagère dans le salon, trônaient tous les trophées que Rainbow Dash avait gagné en tant que Pégase puis en tant que Pilote. Il y en avait tant que les visiteurs ne voyaient là qu'un amas incongru de coupes et de médailles poussiéreuses. Mais il y a une chose qui restait bien entretenue : une photo encadrée. Dessus, on pouvait voir deux personnes très différentes. La première était bien sûr Rainbow Dash, les cheveux courts,un sourire franc et assuré. Elle tenait par l'épaule une autre Pégase qui semblait moins confiante dont le visage était caché à moitié par une longue chevelure rose. Elle se tenait très proche de Rainbow Dash, une main, où brillait une alliance, délicatement posée sur la poitrine de son amie.
– Après tout ce temps, tu gardes la même photo ? Dit une voix dans l'obscurité.
– Qui est là ?! Montrez-vous !
D'un coin de la pièce sortit un homme vêtu d'une tunique bleue foncée, rayée d'éclairs jaunes.
– Que me vaut l'honneur d'avoir un des mythiques Thunderbolts chez moi ?
– Ah Rainbow Dash… Nous avions de si grands espoirs pour toi. Une Pégase si talentueuse, un Pilote hors normes ! Le ciel était le tient et tout ça, gâché par un stupide histoire…
Pendant qu'il parlait, l'inconnu se rapprochait de l'étagère à trophées de Rainbow Dash et les caressa doucement. Rainbow Dash senti ses muscles se raidir alors qu'il prit la photo des deux amies et l'examina avec une mine mi-nostalgique, mi-dégoûtée.
– Comment es-tu rentré ici ? Demanda Rainbow Dash.
– Elle est rayonnante sur cette photo, tu ne trouves pas ?
– Soarin, ne commence pas…
– On devait se marier que peu de temps après. Tu te souviens ? Je l'ai demandée en mariage après mon examen de Pilote (**). Elle allait passer le sien dans la semaine, avec toi comme instructrice.
– Comment oublier cette demande toute pourrie… Maintenant rends-moi cette photo !
Rainbow Dash s'avança, tendant le bras. Soarin se dégagea d'un pas sur le côté et frappa violemment Rainbow Dash avec le cadre. Elle tomba sur l'armoire qui se vida en partie sur elle. Elle perdait déjà conscience lorsqu'elle entendit Soarin : « Je ne te pardonnerai jamais de lui avoir fait prendre ce tracé. Jamais ! Tu l'as tuée ! Et pour cela, tu ne rentreras jamais chez les Thunderbolts ! ».
– Ce n'est pas moi… Je ne… Je…
Rainbow Dash sombra dans l'inconscience.
Elle ne se réveilla que de nombreuses heures plus tard avec une forte douleur au crâne. Autour d'elle, ses trophées traînaient ça et là. « Le salaud » Pensa-t-elle. Venir chez elle pour la tourmenter encore, comme l'année dernière. Et celle d'avant. Et encore la précédente. Soarin ne le lui pardonnerai jamais elle le savait. Mais il n'était jamais venu lui-même faire sa sale besogne. Il lui laissait des mots, faisait venir des Zèbres ou des Griffons mais sa présence était nouvelle. En quoi cette année pouvait-elle être différente.
Rainbow Dash chassa tous ces questionnements et se mit à ranger ses coupes. Évidemment, Soarin avait pris la photo. Rainbow Dash soupira et senti quelque chose se briser à l'intérieur de son corps. En essuyant une petite larme, elle se posa devant le transmetteur radio pour oublier ses soucis.
«…Pinkie Pie, la professeure de l'Université de srrshhhh inventa une nouvelle machine volante capable de voler plus vite et plus facilement que les biplans ou les triplans traditionnels. Ne parlons pas de nos zeppelins. Cependant, elle cherche des Pilotes shhhhh… »
La Pilote éteignit le poste avec lassitude, elle ne voulait pas entendre parler de vol et encore moins de machine volante stupide.
Les jours suivants ne furent qu'une suite insipide de rituels quotidiens et ennuyeux dont Rainbow Dash connaissait chaque recoin. Depuis les mêmes mouvements du brossage de dents au petit déjeuner identique en finissant par oublier d'aller aux toilettes en se couchant le soir. Un jour, elle se décida à aller à « l'Aviator ». Comme d'habitude, elle fut jetée dehors quand, trop saoule, elle ne pouvait plus payer. Habituellement, elle rentrait sans encombres chez elle. Mais cette fois-ci, elle fut accostée par deux Poneys.
– Et voilà donc un beau brin de Poney ! Dit l'un.
– Oui, y en a qui vont se faire plaisir. Eh poulette, ça te dit du bon temps avec des gars montés comme des Mulets ?
– Dégagez, bande de cons. Répondit Rainbow Dash.
– Ah mais c'est qu'elle a du caractère, la petite !
L'un des deux se plaça devant elle, lui barrant la route. Il approcha son visage d'elle, il puait la vinasse.
– Soarin nous a bien dit que tu serais une dure à cuire…
Avant même qu'elle pu réagir, l'autre Poney lui attrapa les bras et la traîna dans un coin sombre de la ruelle. Rainbow Dash avait beau se débattre, ils étaient trop forts pour elle. Elle reçu d'abord un coup de pieds dans l'estomac qui lui coupa la respiration. « Ça c'est de la part de Soarin. » Elle ne perçut que vaguement les coups suivants, tellement la douleur irradiait dans tout son corps. Elle ferma les yeux, impuissante.
Quand soudain, un de ses assaillants poussa un cri.
– Ah la sale bête, elle m'a mordu !
Le second hurla plus fort encore et lâcha sur le coup Rainbow Dash. En ouvrant les yeux, elle vit que tous les deux étaient couverts de rats. Ni une, ni deux, l'adrénaline explosa dans son cerveau et elle en profita pour s'enfuir sans regarder derrière. Elle couru droit devant elle, tournant vers la gauche, puis la droite. Se perdre, perdre ses assaillants, c'est tout ce qui comptait. Sauver sa peau.
Lorsqu'elle s'arrêta à bout de souffle, quelque part au Centre de la Ville, elle était devant l'Université. Les passants la regardaient avec un air faussement désintéressé. « Je dois faire peur à voir. » Pensa-t-elle. En effet, lorsqu'elle vu son visage dans le reflet d'une vitrine, elle eut peur. Son œil commençait à gonfler, ses deux lèvres étaient ouvertes, donnant à sa bouche un air de tomate écrasée, son nez était en sang, sûrement cassé vu la difficulté qu'elle avait de respirer avec. « Bordel, il est allé loin cette fois-ci… Il veut vraiment ma mort. »
– Rainbow Dash ?
L'intéressée se retourna et reconnu Twilight Sparkle.
– Rainbow Dash, que…s'est-il passé ?
– Pas tes affaires, la tête. Répondit Rainbow Dash en s'en allant.
– Attendez ! Laissez-moi au moins vous soigner !
Rainbow Dash accepta. Twilight Sparkle la conduisit au pavillon de la banlieue Nord.
* : Azimov et ses extraits de l' « Encyclopédie galactique » dans le Cycle de la Fondation.
** : Battlestar Galactica, encore. Intrigue entre Starbuck et les Adama.
Merci d'avoir lu ces chapitres !